François Cochet, l’invité de Smart Job sur B Smart pour parler du sens au travail et des leviers d’action des acteurs de l’entreprise pour lui donner corps.
Pour celles et ceux qui n’ont pu l’écouter, RDV sur B Smart. Une émission animée et présentée par Arnaud Ardoin.
On peut définir le management comme étant celui ou celle qui va rendre compatibles des individualités qui n’ont aucune raison d’être homogènes et, d’ailleurs, chercher l’homogénéité, c’est un leurre absolu. Il faut arriver à faire travailler ensemble des gens différents et qui s’acceptent, se comprennent, voire qui aient plaisir à le faire. […]. La définition que je viens d’en donner, qui est, à mon avis, extrêmement motivante et positive, n’est pas généralisée. Il y a beaucoup d’entreprises où l’on demande plutôt de la surveillance, du reporting, des remarques permanentes. Et il y a effectivement une crise du management […], un manque de sens puisque ce que l’on demande aux managers est complètement contradictoire : on leur demande de développer l’autonomie mais dans un couloir tellement étroit que cela ne veut rien dire. On dit aux gens ‘Faites confiance à vos équipes’ mais on les surveille en permanence, etc.
“S’il y avait une modification du code du travail à faire, ce serait d’ajouter un 10e principe de prévention aux neuf existants, à savoir ‘Ecoutez les travailleurs’. Nous avons repris cette proposition dans les recommandations de la Firps. Elle figurait dans le rapport des Assises du Travail de Jean-Dominique Senard et de Sophie Thiéry. Je la trouve excellente et nous la soutenons. 14 mots à ajouter dans le code du travail !”
La suppression des représentants du personnel de proximité a été une très mauvaise idée car c’est ce qui permettait de traiter les problèmes, tôt, en amont, avec le manager et de désamorcer. Au bout d’un moment, les sujets non traités, parce qu’il n’y a plus de représentants de proximité, et cela fait un moment que je le dis, ils pourrissent et ils finissent par aboutir à des points de non-retour, malheureusement.