2025, le retour au bureau ? | Traits d’Union N° 161 | Janvier 2025
Amazon, Publicis, Ubisoft, Free : depuis la fin de l’été 2024, les annonces d’arrêt ou de restriction du télétravail se sont multipliées dans les grandes entreprises.
Édito
En septembre dernier, nous avons réédité le Guide AGIR consacré au télétravail, un sujet resté en suspens dans beaucoup d’entreprises, jamais réellement accepté ou apprécié dans certaines d’entre elles, appliqué à l’extrême dans d’autres, sans mise en place de règles élémentaires de sécurité pour les salariés. Montaient ici ou là des expressions d’une grande solitude, parfois, d’un repli sur soi préoccupant, dans beaucoup de cas, d’une perte du lien social propre aux collectifs d’entreprise.
Depuis cet automne, on assiste à un vent contraire, certaines entreprises ayant annoncé la fin pure et simple du télétravail et le retour au bureau de toutes leurs équipes. Sans sommation ! Au grand désarroi des salariés concernés qui, eux, ont pris goût à cette organisation du travail.
Éclairage
Amazon, Publicis, Ubisoft et, encore récemment, Free : depuis la fin de l’été 2024, les annonces d’arrêt ou de restriction du télétravail se sont multipliées dans les grandes entreprises. Un « retour au bureau » massif pour certaines d’entre elles et d’autant plus médiatisé qu’il concerne des acteurs souvent très insérés dans l’écosystème digital.
“Le principal problème auquel se heurtent les entreprises, c’est l’évaluation concrète du télétravail. On identifie un certain nombre de gains – moins de fatigue grâce aux temps de transport allégés, une baisse des coûts immobiliers, avec une réduction des surfaces occupées, une hausse de la productivité individuelle des salariés, une baisse de l’absentéisme – mais pas forcément les effets collatéraux négatifs ou limitants. Aurait-on innové davantage sans télétravail ? Plus de projets auraient-ils émergé ? Les situations de crise auraient-elles connu des résolutions différentes ou plus rapides ? Les entreprises restent dans le flou.”
L’actu juridique avec Atlantes Avocats
Télétravail : application de la présomption d’imputabilité
Pour mémoire, l’article L. 1222-9 du Code du travail dispose que : « l’accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l’exercice de l’activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident de travail au sens des dispositions de l’article L. 411-1 du code de la sécurité sociale ».
CA Nîmes, 25 avr. 2024, n° 23/01750