Entreprises et organisations syndicales doivent innover face aux nouvelles générations | Traits d’Union N° 157 | Septembre 2024
L’entreprise a toujours été un sujet d’analyse passionnant pour comprendre les évolutions technologiques et sociétales à l’œuvre. Elle peut parfois rassembler quatre générations amenées à travailler ensemble et reposant sur des comportements totalement différents, qu’il s’agisse du travail, du partage ou de l’engagement.
Édito
A ce titre, les leviers de l’engagement des salariés ne sont plus les mêmes que par le passé. La qualité de vie au travail et son corollaire d’équilibre vie privée-vie professionnelle, l’exploration concrète des valeurs de la RSE ou la prise en considération environnementale ont pris le pas sur les leviers plus classiques, tels que la rémunération, le déroulement de carrière ou la sécurité de l’emploi. Les champs de mobilisation ont évolué et ont parfois créé des crispations entre les générations au sein d’une entreprise. Il est devenu difficilement de parler d’une même voix pour toucher tous les publics.
Éclairage
Alors que les courbes de générations des salariés s’inversent dans le monde du travail, comment « embarquer » les générations Y et Z ? La question se pose de plus en plus fréquemment en entreprise où ces salariés (nés à partir de 1980 pour les Y et de 2000 pour les Z) sont de plus en plus nombreux aux côtés des babyboomers, désormais minoritaires, et la génération X (née entre 1965 et 1980).
“Attention, le sujet ne doit pas se penser en termes de problème générationnel. Il ne faut pas stigmatiser ces salariés, dire ‘les jeunes ne sont plus comme avant’, mais il est important de comprendre que leurs attentes peuvent diverger de celles des salariés plus âgés, même si ce n’est pas toujours le cas. Mais surtout, ils montrent plus d’exigence et expriment davantage leur éventuelle insatisfaction.”
L’actu juridique avec Atlantes Avocats
Suite de l’arrêt du 3 avril 2024 (n°22-16.812), de la Cour de cassation selon laquelle la condition d’ancienneté est illégale dans le cadre de l’octroi des ASC. Que dit l’Urssaf ?
Tirant les conséquences de la récente jurisprudence interdisant de subordonner l’accès aux activités sociales et culturelles (ASC) du CSE à une quelconque condition d’ancienneté, l’Urssaf décide d’aligner sa doctrine relative au régime social des prestations versées.
Note publiée le 30 juillet sur le site internet du réseau des Urssaf : https://www.urssaf.fr/accueil/actualites/cse-critere-anciennete-delai.html.